La situation sanitaire qu’on est en train de vivre n’est pas très favorable pour un bon rythme de vie, tant par un style de vie non stable à cause des confinements, le stress et le moindre suivi médical, alors même que l’obésité est un facteur aggravant de la Covid-19. La chirurgie bariatrique est une solution pour certains. Elle consiste à modifier l’anatomie du système digestif afin de réduire drastiquement les apports caloriques et d’assurer une perte de poids importante (de 15 à 50 % du poids initial) pour lutter contre les pathologies cardiaques, métaboliques ou articulaires associées. Un IMC de plus de 40, ou même de plus de 35 en cas de comorbidités, et elle est âgée entre 18 à 65 ans, ce sont les conditions nécessaires qui donnent le droit à faire appel à la chirurgie bariatrique.

Différentes techniques proposées

Sleeve gastrique

La technique la plus demandée est la Sleeve de l’estomac (ou gastrectomie longitudinale). Le principe de cette technique s’agit de retirer une grande partie de l’estomac et en particulier la partie contenant les cellules qui sécrètent des hormones digestives. La sleeve gastrique mène à donner des résultats efficaces car permet d’éliminer plus que la moitié de l’excès de poids, mais peut générer des reflux pathologiques nécessitant une réintervention dans 5 à 30 % des cas.

Bypass gastrique

En deuxième lieux, on trouve la technique du Bypass gastrique (ou court-circuit gastrique Roux-en-Y) qui est aussi très pratiquée depuis une période de temps. Cette méthode, dite “restrictive” et “mal absorptive”, assure à la fois la diminution de la quantité d’aliments ingérés par la réduction de la poche de l’estomac, et celle de l’assimilation de ces aliments qui vont directement dans la partie basse de l’intestin grêle. Elle élimine jusqu’à 75 % de l’excès de poids et les réinterventions sont moins fréquentes à long terme.

Anneau gastrique

L’anneau gastrique est une technique fameuse dans la chirurgie bariatrique. Il est placé sous la partie supérieure de l’estomac pour former une petite poche, il réduit mécaniquement les apports alimentaires. C’est la seule technique ajustable grâce à un boîtier sous-cutané, qui a beaucoup séduit jusqu’au début des années 2000. Mais l’anneau avait un impact négatif sur la qualité de vie, il fallait souvent réopérer. Il représente aujourd’hui moins de 10 % des interventions.

La suivie après l’intervention

Suite à chaque intervention, un bon suivi doit avoir lieu, et surtout dans le cas d’une intervention de l’obésité. Il faut faire attention et il faut compter au moins trois bilans par an les deux premières années. Les compléments alimentaires resteront toujours essentiels. Selon les spécialistes, il faut consommer de la vitamine B12 à vie, car elle n’est plus absorbée après la chirurgie bariatrique. Aussi de la vitamine D systématiquement, contre la déminéralisation osseuse. Et finalement du calcium, au cas par cas. L’activité physique peut aussi être encadrée pendant un temps.

Dans le même contexte, et pour conserver la nouvelle silhouette et l’image de soi, il faut éviter les addictions de substitution et parer les angoisses, le suivi psychologique reste essentiel. Car c’est un profond changement de vie qui se joue. L’opération ne fait pas seulement perdre du poids, elle permet parfois d’éliminer le diabète dans une langue durée, les douleurs articulaires, de bien stabiliser l’hypertension, et surtout de mieux vivre.