L’élevage des abeilles jusqu’à l’obtention d’une colonie abritée par une ruche est un travail de longue haleine. Malheureusement, ces ruches sont très souvent la cible d’acariens qui représentent une véritable menace pour l’enruchage. La varroase, prodrome important de l’abime de vos ruchers, est une maladie caractéristique des abeilles causée par le varroa, une espèce d’acariens. Découvrez ici comment traiter cette hideuse maladie.

Comment se manifeste la varroase ?

Le varroa est un genre d’acariens à l’origine de la maladie appelée varroose ou encore varroase. La varroase détruit les ruches généralement pendant l’hiver. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la propagation de cette maladie. Il s’agit notamment des comportements apicoles tels que la dérive ou le pillage, la proximité physique entre les ruchers ou la distance maximale que les abeilles peuvent atteindre pendant le vol. 

En agissant en action directe, le varroa se nourrit de l’hémolymphe des abeilles adultes et des larves. Cela a pour effet d’induire des changements dans les composants immunitaires des insectes.
Les abeilles affectées survivent normalement jusqu’à la naissance, mais présentent des signes de dommages physiques ou d’altérations du comportement. En outre, leur espérance de vie et leur poids corporel diminuent. Elles ont des ailes ridées et déformées. Aussi, elles ont une résistance naturelle moindre aux autres maladies et à l’action des pesticides.

En action indirecte, la varroase peut être présente dans une colonie d’abeilles sans produire d’effets notables. Mais elle peut provoquer un effondrement soudain de l’effectif, surtout à la fin de l’été et à l’automne.

Sur la colonie, un petit nombre d’acariens ne cause généralement pas de dégâts importants. Cependant, à partir de certains niveaux (plus de 3 ou 5 acariens pour 100 abeilles), les acariens peuvent être néfastes à la survie des abeilles.  

Quelles sont les méthodes de traitement de la varroase ?

La peste du varroa constitue la plus grande menace pour la rentabilité des exploitations apicoles et l’environnement en général, car la plupart des plantes et des cultures dépendent des abeilles, en tant qu’importants pollinisateurs. Les méthodes de contrôle actuelles disponibles pour le traitement de la varroase sont de deux ordres.

Application des médicaments vétérinaires autorisés

Ces médicaments contiennent des substances actives à activité acaricide, réduisant considérablement le nombre des acariens. Ils sont appliqués dans la ruche sous forme de bandes, dispersions, gels, solutions préparées à partir de poudres, etc. Varromed, un médicament à base d’acide formique, produit d’excellent résultat dans le traitement de la varroase.

Il est important de relever que dans le choix d’un traitement contre la varroose, le vétérinaire joue un rôle essentiel. Il est utile pour assurer l’utilisation prudente des médicaments. Par conséquent, la fourniture de médicaments par le vétérinaire doit être limitée à la quantité nécessaire au traitement prescrit.

Méthodes de gestion zootechnique  

Elles réduisent la population d’acariens de façon naturelle. Elles sont, en principe, complémentaires à l’action du vétérinaire. Ces méthodes permettent de réduire l’infestation et donc l’utilisation d’acaricides.Les méthodes courantes sont :

  • Utilisation de sols avec fond sanitaire : un plancher avec une grille ouverte est placé au fond de la ruche pour que les acariens tombent ;
  • Élevage contrôlé et élimination du couvain de faux-bourdons: l’objectif est de privilégier le couvain de faux-bourdons, puisque le varroa a une préférence pour cette cellule.