Le réseau informatique du Centre hospitalier sud francilien (CHSF), situé à Corbeil-Essonnes, a été attaqué ce week-end. Les pirates exigent une rançon de 10 millions de dollars.
attaqué ce week-end. Les pirates exigent une rançon de 10 millions de dollars.
Corbeil-Essonnes : rançon demandée, patients réorientés… Ce que l’on sait de la cyberattaque qui paralyse l’hôpital sud-francilien
Le Centre hospitalier Sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne) a lancé hier son plan blanc suite à une attaque informatique sur son réseau dans la nuit de samedi à dimanche à 1h du matin, annonce la direction de l’établissement dans un communiqué ce lundi matin. Une rançon de 10 millions de dollars a été demandée par les pirates, comme confirmé à la direction de l’hôpital parisien. Une procédure a été immédiatement mise en place par l’Agence régionale de la santé (ARS). Ce n’est pas le premier établissement de santé qui a été attaqué de cette façon. On va donc pouvoir bâtir sur ce qui a déjà été fait. En tout cas, il serait contre-productif de payer cette rançon », déclare Medhy Zeghouf, président du conseil de surveillance du CHSF.
Cette attaque rend tous les logiciels de gestion de l’hôpital, les systèmes de stockage, y compris l’imagerie médicale, et le système d’information sur les admissions des patients inaccessibles pour le moment. L’Autorité nationale pour la sécurité et la défense des systèmes d’information (ANSSI) a été rapidement saisie par la cellule de Crise. Les experts ont été mandatés par cette autorité pour intervenir rapidement pour « identifier la source de l’attaque, analyser son périmètre sur notre réseau et sécuriser les sauvegardes », a déclaré l’hôpital.
Patients redirigés vers d’autres hôpitaux
Depuis dimanche, et pour des raisons de sécurité, les patients dont les soins nécessitent l’accès à la plateforme technique, comme le scanner, l’IRM ou la radio, sont adressés au sein du réseau des hôpitaux publics d’Île-de-France en lien avec l’ARS, et avec l’assistance du SAMU-SMUR 91. À l’urgence, les patients qui se présentent spontanément sont évalués et éventuellement référés à la Maison Médicale de Garde de la CHSF.
L’établissement met tout en œuvre pour maintenir les soins ambulatoires de ses patients (consultations et soins dispensés dans un hôpital de jour) dans les conditions de sécurité requises. D’autre part, cette situation exceptionnelle devrait avoir un impact sur l’activité de la RO, qui est étroitement liée à celle de la plateforme technique, avertit la direction. Chaque patient touché sera informé individuellement d’une éventuelle déprogrammation et des prochaines étapes pour assurer la continuité des soins avec l’aide des hôpitaux de notre région. »
